• ARQUISTE, l'art du parfum

    Carlos Huber a eu la gentillesse de répondre aux questions de Neila Pulido Sanche qui prête sa plume à blogbeauté12, ainsi qu’à Pulcherry  pour mieux comprendre le projet ARQUISTE.

    Deshabillons un peu Carlos Huber...et "Arquiste"

     PVO : D’où vient le nom « Arquiste » ?
    CH : « Arquiste » vient des mots Architecture, Art et Histoire. Ce sont des domaines qui me passionnent et qui guident le développement de chacun de nos parfums.

     NPS : Comment l’idée d’Arquiste vous est-elle venue ?
    CH : J’ai toujours été très sensible aux odeurs et j’admire vraiment la créativité des parfumeurs pour satisfaire un sens qui était jusqu’à présent mystérieux pour moi. J’aime acheter du parfum… et, évidemment, j’aime sentir bon. J’ai pris des cours de composition, de développement et d’histoire de la parfumerie avec mon ami et professeur Rodrigo Flores-Roux, le célèbre parfumeur créateur de parfums tels que Happy de la marque Clinique, Neroli Portofino de Tom Ford etc.

    Je pense également que le fait de vivre à New York, une ville où l’on rencontre constamment des gens entreprenants et où les choses bougent tellement, m’a permis de prendre de l’élan et d’acquérir de la confiance pour sauter le pas.
    Pendant mon apprentissage avec Flores-Roux, on parlait beaucoup de l’origine historique de certains parfums, de l’histoire du commerce des plantes, de la nourriture et des fleurs entre le Mexique, l’Europe et l’Asie. Je pensais alors à beaucoup d’épisodes que j’avais lus pendant mes recherches ou rencontrés lorsque je m’intéressais à la restauration. C’est à ce moment-là que j’ai eu l’idée d’approfondir mes recherches sur l’un de ces épisodes et d’essayer d’identifier les aromes qui pouvaient le composer. En traitant le parfum comme une pièce de design et comme une restauration contemporaine, on se rend compte que chaque parfum a un point de vue moderne. C’est comme si un architecte identifiait la valeur d’une structure et pensait à la sauver de l’oubli pour lui donner un sens actuel. De cette façon, les parfums que nous développons mettent en lumière des histoires et des éléments du passé, mais au sein d’une structure moderne.

     NPS : Vous avez travaillé au Mexique, aux Etats-Unis, en Espagne, en France, etc. Dans quelle mesure ces lieux si différents vous ont-ils inspirés pour créer Arquiste?
    CH : Comme c’est souvent le cas chez les créateurs, les lieux et les cultures qui me sont familiers ont une grande influence sur mon travail et sur ma personnalité ; j’ai beaucoup d’affinités avec la tradition espagnoles d’eaux de Cologne à base de fleur d’oranger, d’essence de lavande et d’autres types de fougères. J’aime ces eaux de Cologne de barbier classique, qu’elles soient mexicaines ou espagnoles, et je crois que j’ai appris à prêter attention aux arômes grâce à mes grands-parents qui étaient toujours d’une extrême élégance, d’une élégance latine. Lorsque je vivais en Espagne, j’adorais trouver de la lavande, de la fleur d’oranger et du romain non seulement dans les eaux de Cologne mais aussi au grès des promenades et des excursions en Méditerranée.

    Le Mexique est un pays très riche en terme d’odeurs. Les fleurs mexicaines sont l’un des apports majeurs de notre pays au monde des fragrances. Que serait la parfumerie française sans le nard mexicain? Je voyage régulièrement à Paris et je m’y sens comme chez moi. J’y ai étudié un an pendant ma formation d’architecture mais j’y suis retourné chaque année, que ce soit pour le travail ou pour rendre visite à mes amis. J’ai toujours eu une vaine francophile et j’ai toujours été entouré de livres français, d’amitiés françaises… Tout cela m’a conduit à apprendre beaucoup sur le monde la haute parfumerie. Ma famille a des origines métissées : nous sommes un mélange d’Europe de l’Est et de la Méditerranée ; on retrouve un écho de ces cultures dans Arquiste (Aleksandr y L’Etrog) …

    Je suis finalement le produit de mes voyages, de mon éducations et de mes origines multiculturelles. Je crois que la plus grande richesse de notre génération (contrairement à celle de nos parents et de nos grands-parents) réside dans la possibilité de voyager et d’appréhender le monde qui nous a formés à travers les migrations et les différentes générations.  

    Carlos Huber, l'architecte du parfum c'est par là : Construction d'un parfum


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